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Le Festival d’Arts sacrés d’Evron en Mayenne ou les mille et une manières d’exprimer le sacré

Créé en 2003 pour faire redécouvrir au public le patrimoine exceptionnel de la basilique Notre-Dame-de-l’Epine d’Evron, le festival offre chaque année en juillet un temps de rencontre avec un site, un public et des arts issus de traditions millénaires. Ayant choisi pour 2019 le thème des «NocturneS», à l’origine des plus belles pages de la musique, il a accueilli en ouverture l’une des formations baroques les plus originales d’Europe, à savoir l’ensemble Amarillis, destinataire de plusieurs prix internationaux. Il a offert au public un programme pensé autour des Ténèbres de Couperin dans une basilique mise en lumière pour l’occasion. Fidèle à la tradition d’éclectisme du lieu, le festival a également présenté des musiques variées, comme le Quatuor Balkanes et sa musique bulgare, l’ensemble Discantus et «son chemin d’étoiles», tiré des chants des pèlerins entonnés traditionnellement sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. La musique vocale a, elle aussi, été bien représentée avec le quintet anglais Apollo5. Dans un autre genre, les cantates italiennes de la Contre-Réforme ont été interprétées par le Duo Théorbe. Enfin n’oublions pas celui qui, dans l’histoire du Festival d’Evron, tient une place à part. L’ensemble vocal Volubilis, fondé il y a plus de 25 ans par la cheffe de choeur Annick Vert invitée chaque année avec son ensemble de choristes, a interprété le Requiem André Campra.

C’est in fine l’ensemble le Concert spirituel, connu pour ses productions atypiques et inédites, qui a clôturé le Festival d’Evron 2019 en associant messes salzbourgeoises de Mozart et préludes graduels, offertoires et motets de communion issus des partitions des frères Haydn. Une belle programmation destinée à enchanter le mélomane averti comme le public désireux de se laisser surprendre et émouvoir dans un très beau lieu à l’histoire millénaire.

La Mayenne abrite des témoignages nombreux et variés de l’architecture religieuse

Volubilis ©Service communication des Coëvrons

Construite par les moines d’Evron, cette ancienne abbaye bénédictine, à la fois romane et gothique, décorée de vitraux du XIIIe siècle, constitue aujourd’hui un remarquable témoignage de l’architecture religieuse médiévale. Dotée de surcroît d’une acoustique exceptionnelle particulièrement prisée des mélomanes, elle est sans nul doute l’édifice religieux le plus important de la Mayenne, un département qui en compte par ailleurs beaucoup. Eglises, croix, chapelles, calvaires, prieurés à Bais et Neau, ou près de Montourdier, basiliques, comme celle de Pontmain avec son sanctuaire, lieu de pèlerinage reconnu ou encore les abbayes de Clairmont et de Notre-Dame-du-Port-du-Salut implantée en bord de rivière. A voir aussi, Bazougers et son sanctuaire à l’architecture particulière en pierres grises et ocres, son église canoniale Marie-Mère-du-Rédempteur avec le Prieuré de la Cotellerie. Centre spirituel, qui abrite la communauté des Petits Frères de Marie, dynamiques animateurs des lieux. Enfin, n’oublions pas l’émouvant oratoire de Saint-Cénéré et sa source réputée en bord de rivière de l’Evre, qui attirent annuellement quelque 25 000 pèlerins, notamment le 1er dimanche d’août. Autant dire que la basilique d’Evron, située au pied des Coëvrons, cette chaîne de collines à l’extrémité est du Massif armoricain, longtemps entièrement recouverte de forêts, peut être le point de départ d’une visite approfondie et intéressante de cette région. Pas assez connue, elle mérite mieux qu’une simple halte sur la route de la Bretagne. Une façon agréable d’associer culture et découverte du territoire.

info@coevrons-tourisme.com
www.festival-arts-sacres.com

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