Quel est le point commun entre le roi de Prusse Frederic II, le Corbusier, M. Gorbatchev, le président Ronald Reagan et Grace de Monaco ? Tous ont été ou sont propriétaires d’une pendule neuchâteloise. Une exposition conjointe aux Musées d’horlogerie du Locle et de la Chaux-de-Fonds revisite l’histoire et le destin de la « neuchâteloise » en présentant la plus importante collection existante à ce jour.
Oubliée un temps la mythique pendule fait l’objet de deux expositions complémentaires dans le Canton de Neuchâtel en Suisse où sont présentées trois siècles de pièces rares exécutées par les penduliers neuchâtelois. Ainsi le Musée d’horlogerie du Locle met en valeur la technique du mouvement à travers les époques depuis le 18ème siècle, jusqu’ à nos jours. En parcourant le travail des plus grands noms de la pendulerie neuchâteloise on découvre que l’évolution des mécanismes doit autant à la tradition qu’à la technique et à l’esthétisme. De son côté le Musée international de l’horlogerie de la Chaux-de-Fonds s’appuyant sur l’ouvrage d’Alfred Chapuis « l’histoire de la pendulerie neufchâteloise « a choisi de s’attarder sur les artisans moins connus qui participent dans l’ombre à la réalisation de ces œuvres d’art : fabricants d’aiguilles, de ressorts, de cadrans, de bronzes, ébénistes et autres peintres en cabinets. Cette exposition montre aussi le développement du 17ème au 20ème siècle de cette pendule à forte empreinte symbolique très présente aujourd’hui encore dans les demeures du canton. Des visites thématiques guidées, notamment lors de la nuit des musées neuchâtelois, de la journée internationale des musées et des journées du patrimoine accompagnent les deux expositions. En outre une synthèse des travaux d’auteurs d’horizons différents, historiens et techniciens de l’horlogerie éditée aux Editions Alphil participent à la préservation de l’histoire des techniques et des Arts. Deux belles expositions inédites qui mettent en lumière un patrimoine régional traditionnel d’exception, qui méritait d’être mieux connu. C’est chose faite.