Le Valais Drink Pure Festival rassemblera 200 cors des Alpes à 2200 mètres dans le cadre enchanteur du Tracouet. Symbole de la culture alpine cet instrument porteur de valeurs patrimoniales helvètes fait partie intégrante de l’identité de la Suisse.
On vient ici du monde entier d’abord pour participer au concours officiel réputé présidé par un jury composé de grands noms du cor des Alpes membres de la Fédération suisse de Yodlers. On vient aussi pour partager l’amour de cet instrument alpestre intimement lié à la culture et aux traditions locales de ce village montagnard où il y a 25 ans un directeur de fanfare Aimé Devènes sût faire partager sa passion pour cet instrument un peu oublié, d’abord à sa famille, puis au village et aujourd’hui au monde entier, le Valais Pure Drink Festival attirant en effet chaque année de plus en plus de passionnés. Cet été les organisateurs ont joué la diversité proposant grand cortège traditionnel avec chars et animaux, concerts, danses folkloriques, bals champêtres et morceaux choisis de cors des Alpes exécutés par quelques 200 joueurs. Une grande fête champêtre dont le point d’orgue est traditionnellement la finale de la compétition à 2200 mètres sur le site de Tracouet qui réunit yodlers, lanceurs de drapeau, sonneurs de cloche, groupes de danse folklorique et marché artisanal. Une nouveauté : un concours « OFF » permet pour la première fois aux joueurs et compositeurs les plus chevronnés de sortir des sentiers battus et des morceaux traditionnels. Une ouverture intéressante qui permet de mieux percevoir les potentialités multiples et méconnus des non initiés de cet instrument dont l’origine remonterait aux bergers d’Europe et même d’Asie qui utilisaient déjà des sortes de trompettes primitives en bois proches du cor des Alpes. En 1555 on trouve sa trace dans les écrits du naturaliste zurichois Conrad Gessner qui décrit un cor de onze pieds utilisé en Suisse Centrale pour rassembler le bétail le soir dans la montagne. Pour communiquer aussi et annoncer les bonnes nouvelles d’une vallée à l’autre, leurs sons pouvant porter jusqu’à 10 km.
C’est en 1805 que le village d’Unspunnen dans l’Oberland Bernois organise le premier concours de cor des Alpes, tradition qui perdure encore tous les deux ans. En 1826 le compositeur Ferdinand Fürchtegott de Grindelwald perfectionne l’instrument lui donnant sa forme actuelle. Il ouvre parallèlement une école destinée à mieux faire connaître cet instrument difficile. Après avoir longtemps disparu, le cor des Alpes fait aujourd’hui l’objet d’un engouement croissant dans le monde. La Suisse compterait quelque 4 000 instrumentistes, 150 en Valais dont 17 à Nendaz, l’instrument y occupant ici une place toute particulière. L’office du tourisme y organise toute l’année des stages d’initiation in situ au cœur de la nature dans des paysages grandioses. Deux semaines avant le Festival des cours de perfectionnement sont également proposés aux joueurs avancés et chaque jeudi chacun peut venir découvrir et essayer cet instrument.
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