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Arles fête les 40 ans de la race du cheval de Camargue symbole de ce territoire

© Lionel-Roux

Royaume des oiseaux et des taureaux la Camargue abrite aussi des chevaux venus paraît-il des steppes d’Asie il y a plusieurs milliers d’années. Un animal façonné à l’image de cet endroit composé de marais, de marécages et d’étangs où il vit en semi-liberté tout en appartenant à une manade de taureaux dite« de rosse »(élevages liés au territoire).Un environnement qui l’a rendu résistant aux intempéries et aux insectes habitués de ces lieux hostiles. Très utile au début aux paysans pour le labourage et les moissons, il rend aujourd’hui de grands services au gardian pour qui il est l’incontournable moyen de locomotion sur ces terres difficiles. Il est aussi celui sans lequel la garde des taureaux ne pourrait être assurée.
Le Stud-Book enregistre la généalogie du cheval de Camargue

 

Le cheval de Camargue est encadré. Le stud-book en effet dresse par écrit la généalogie des races françaises, recense l’hérédité de l’animal et ses caractéristiques intrinsèques avec établissement d’un document d’accompagnement et d’une carte d’identité, participe à la création d’un standard, contrôle la monte et la sélection des reproducteurs mâles. Ces éléments constituent les bases réglementaires de l’élevage du cheval de Camargue qui concernent cette région et ses environs proches Tarascon, Montpellier, Fos, Lunel dans le Gard et Salon. C’est ce que l’on appelle « le berceau de race » créé par l’Association des éleveurs de chevaux de race Camargue défini et précisé par l’arrêté ministériel du 9 mars 1999 pour qui n’ont droit à l’appellation Camargue et à ses spécificités propres que » les animaux produits, nés et élevés sur cette aire géographique seul lieu où sont réunis les conditions d’élevage extensif et de monte en liberté, où les chevaux se nourrissent de la végétation camarguaise tout en vivant dans cadre semi sauvage. » Un berceau de race qui a façonné au cours des ans ce cheval aux caractéristiques si particulières. Mais les modifications des conditions de l’élevage conjuguées à l’aggravation des changements climatiques pourraient bien créer rapidement une nouvelle donne. En effet la Camargue entre le « Petit Rhône » et la Mer Méditerranée est de surcroît fragilisée par la salinisation et l’érosion des côtes qui posent de sérieux problèmes aux petits pêcheurs, agriculteurs et éleveurs de taureaux de plus en plus contraints de se déplacer vers l’intérieur des terres pour survivre. Une situation préoccupante qui ne manque pas d’impacter aussi les éleveurs de chevaux de Camargue.

Les 40 ans du Stud-Book ont fait revivre à Arles l’histoire du cheval de Camargue

Il n’empêche, malgré ces problèmes le gardian et son cheval sont plus que jamais associés dans l’imagerie populaire à ce territoire.En témoignent chaque année les grandes fêtes avec ou sans taureaux qui selon un cérémonial immuable comprenant défilés d’Arlésiennes et de cavaliers à pied ou montés auxquelles ils participent. La course de satin, la Fête des Gardians, le jeux des oranges, jeux des bouquets et des « di cadièro »(chaises), les abrivados course à travers les villes et villages du Languedoc et de Provence, corridas sont autant de manifestations populaires dont le cheval est indissociable et qui entretiennent la pérennité du Patrimoine de la Camargue. Ainsi pour le 40ème anniversaire du stud-book la ville d’Arles, l’Association des Eleveurs de Chevaux de Race Camargue, l’office de Tourisme et les Arènes de la ville ont frappé un grand coup en présentant dans les Arènes une spectaculaire scénographie de 100 chevaux et 40 cavaliers faisant revivre à un public de passionnés venus de loin pour certains, les différentes facettes de cet animal qui au cours des ans a su perpétuer la tradition tout en s’adaptant à l’évolution de son temps passant du labourage à l’équitation de travail, sportive et traditionnelle, à l’attelage, au dressage sans oublier l’élevage. Sans oublier le mythe de Crin Blanc lancé en 1953 par un film devenu célèbre contribuant grandement à sa renommée bien au-delà de la seule Camargue. La Confrérie des Gardians veille jalousement depuis 1912 sur ce précieux héritage. Elle possède sa bannière, symbole de son identité qu’elle arbore fièrement lors de la fête des Gardians qu’elle organise chaque année dans les villes et villages de la Provence avec cortège de cavaliers et arlésiennes.

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