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Pastels du XVIe au XXIe siècle à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne

La viennoise irma Brunner, 1880-1882 pastel sur toile. Collection privée Crédit photo : Dominic Büttner, Zurich

A la croisée du dessin et de la peinture les Pastels dans l’Art occidental ont une histoire bien spécifique comme en témoignent les 150 œuvres patiemment glanées dans les collections privées ou publiques suisses présentées à la Fondation de l’Hermitage. De Degas à Scully en passant par Manet et Picasso cette exposition relate le cheminement de cette technique fragile (à base de craie volatile) qui des premiers maîtres de la Renaissance aux artistes contemporains en passant par les portraitistes du 18ème siècle, les paysages romantiques et de l’école de Barbizon ou les artistes avant-gardistes de la fin du 19èsiècle a su inspirer au cours des siècles de très grands artistes. Inspirée par les Danseuses au repos, célèbre pastel de Degas donné il y a 20 ans à la Fondation de l’Hermitage, le parcours débute avec les premiers dessins rehaussés au pastel (Bassano, Barocci), fait la part belle à l’âge d’or du portrait au 18ème siècle (Carriera, Liotard, La Tour, Perronneau, Tiepolo) pour aborder au renouveau de cette technique dans les paysages du 19ème siècle avec Boudin ou Sisley ou les figures impressionnistes de Degas, Manet, Morisot. Un engouement qui ne faiblit pas en 1900 comme en témoignent les œuvres des Nabis (Denis et Vuillard), les portraits mondains d’Helleu ou Tissot, et les explorations de Redon et des symbolistes tels Delville, Khnopff ou Lévy-Dhurmer. Une salle témoigne de la vitalité de la création suisse à cette époque avec des œuvres d’Amiet, G.Giacometti, Grasset, Segantini) l’exposition met aussi en lumière les avant-gardistes en quête d’abstraction et de modernité comme entre autres Augusto Giacometti, Kirchner, Klee, Kupka, Miro ou Picasso. Elle se termine  sur une note plus contemporaine avec Chamberlain, Mangold, Samaras, Szafran et une fresque murale conçue spécialement pour l’évènement par le jeune artiste suisse Nicolas Party.

Au final une technique et un art qui n’ont eu de cesse de progresser, cheminant à travers les siècles à leur rythme, se jouant des obstacles comme leur mise au ban par la Révolution qui les jugeaient trop aristocratiques, pour réapparaître en force à la fin du XIXe siècle suscitant depuis un engouement jamais démenti.

www.fondation-hermitage.ch

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